Budget primitif 2022 : un budget qui n’enraye pas la spirale infernale dépenses non-contenues – dette – impôts

C’est bien un 1er avril que les élus métropolitains se sont réunis en Conseil pour voter le budget primitif 2022. Hélas, rien dans ce qui a été présenté par Hervé Prononce ne ressemble à un poisson.

En effet, le budget présenté par le vice-président en charge des finances ne cherche pas à mettre à l’équilibre les dépenses, l’endettement et la fiscalité. Olivier Bianchi persiste et signe dans son mensonge car les hausses d’impôts votées ne financent toujours pas un investissement ambitieux. Un état de fait que n’a pas manqué de dénoncer Julien Bony, conseiller métropolitain du groupe Indépendant et Républicain, dans le contenu de son intervention.

Notre analyse est factuelle. Sur les 16 M€ de recettes nouvelles, 9 M€ sont déjà absorbées par des dépenses de fonctionnement supplémentaires dans ce nouveau budget. La capacité d’autofinancement de la métropole n’est, par conséquent, pas restaurée de façon satisfaisante. Nous atteignons péniblement les 20% d’autofinancement quand les métropoles comparables à la nôtre ont un taux moyen de 57%. Olivier Bianchi continue d’avoir recours massivement à l’emprunt puisque 66 M€ d’emprunt seront mobilisés dans cet exercice 2022. La majorité métropolitaine sera responsable de la création de cette nouvelle dette, loin d’être raisonnable dans le contexte de forte inflation que nous traversons au premier trimestre 2022. Un endettement qui se traduira demain par de nouveaux impôts.

Les dépenses de fonctionnement augmentent encore de 4,55 % dans ce budget. Les dépenses de personnel représentent plus de 43% de ces dépenses quand les autres métropoles les contiennent en moyenne à 30%. Les métropoles de taille comparable à la nôtre seraient-elles sous-administrées ? Offriraient-elles moins de services publics ? Nous ne le pensons pas. La plupart offrent bien plus de services à leurs administrés…

Voilà maintenant huit ans qu’Olivier Bianchi est à la tête de notre métropole. Nous ne voyons toujours pas les grands investissements structurants qui justifieraient la fiscalité et l’endettement. Du schéma cyclable pourtant promis de longue date à la transition énergétique de notre métropole, la majorité métropolitaine avance à la vitesse de l’escargot ! Dans le même registre, où sont les bornes de recharge pour les voitures électriques sur l’espace public ? Rien n’est fait pour développer l’usage des véhicules propres. Où sont les projets d’infrastructures routières pour décongestionner et donc dépolluer notre métropole ?

Cette spirale budgétaire irresponsable coûtera, cette année encore, cher aux contribuables. La transformation du modèle métropolitain est nécessaire pour combler notre retard. Nous voterons donc contre ce budget primitif.

L’intégralité de l’intervention de Julien Bony :