Transition écologique : nous demandons un vaste plan de végétalisation de l’ensemble de l’espace public.

Lors du conseil municipal du 09 novembre 2021, Julien Bony est intervenu pour donner la position de notre groupe sur le rapport de transition écologique de la ville de Clermont-Ferrand.  Nous demandons à la majorité d’aller plus loin, il convient de mettre en place un vaste plan de végétalisation de l’ensemble de l’espace public.

L’intervention de Julien Bony :

Nous prenons acte de ce rapport d’étape. Nous saluons quelques bonnes décisions comme par exemple l’extension des réseaux de chaleur urbains même si cela relève davantage de la métropole que de l’action municipale. Nous approuvons aussi quelques belles réalisations comme par exemple le parc sportif Philippes Marcombes ou encore le projet Démos qui relève moins de la transition écologique.

Concernant l’essence même de la transition écologique, nous aimerions que vos actes soient plus à la hauteur de vos discours. La ville verte, vous en parlez beaucoup mais les Clermontois ne voient pas beaucoup la transformation. Ils assistent plutôt à la bétonisation et à une disparition de la verdure. Nous attendons un vaste plan de végétalisation de l’ensemble de l’espace public qui aille bien au-delà du permis de végétaliser en pied d’immeuble ou du verdissement de 3 cours d’école. Les Clermontois veulent simplement des espaces verts, propres, entretenus et sécurisés. Ils veulent qu’on préserve l’existant et non qu’on sacrifie des arbres comme vous vous apprêtez à le faire aux abords de la polyclinique ou sur le parc des Petites Sœurs des Pauvres pour du béton et quelques arbustes autour.

Notre ville est polluée, l’air qu’on respire dépasse très souvent les seuils d’alerte de l’OMS. Votre politique n’est pas assez ambitieuse pour restaurer la qualité de l’air. Elle n’est surtout pas assez incitative, vous préférez l’écologie punitive : spectaculaire par les effets d’annonce mais insignifiante sur le plan des résultats. Le passage aux 30 km/h en est un exemple. Pour réduire la pollution et améliorer la sécurité, il ne faut pas des voitures qui roulent moins vite, il faut moins de voitures. Pour cela, il faut réaliser des investissements et créer des alternatives qui n’existent pas à ce jour. Il est urgent de dévier les nombreux véhicules en transit qui engorgent notre centre-ville. Il faut des infrastructures de contournement mais à ce jour, ce schéma n’existe pas dans sa globalité. Idem pour les pistes cyclables. Les cyclistes réclament plus que jamais un réseau de pistes cyclables sécurisé et cohérent pour aller d’un point A à un point B. Vous devriez inciter davantage : inciter à la pratique du vélo, à la marche à pied en créant des sentiers urbains végétalisés, aux mobilités propres telle que la voiture électrique mais pour cela il faudrait équiper notre espace public de bornes de recharge.

Notre collectivité devrait être à la pointe sur tous les sujets liés à la transition écologique. Elle devrait même montrer l’exemple en développant son parc de voitures électriques, en accélérant le remplacement des vieux bus roulant au diesel, en équipant les bâtiments publics de panneaux photovoltaïques. Elle ne le fait pas car elle n’en a tout simplement pas les moyens ou plutôt devrais-je vous ne vous en donnez pas les moyens. Pour ces raisons, vous avez d’ailleurs renoncé à l’expérimentation de navettes autonomes électriques quand d’autres villes, Vichy par exemple, ont su saisir cette opportunité.

Enfin, notre collectivité doit aussi accompagner les particuliers dans la transition écologique : aider davantage dans l’isolement des logements, le remplacement des véhicules thermiques au profit de véhicules propres, l’acquisition de vélos électriques.

La transition écologique est l’affaire de tous, à tous les niveaux, particuliers, entreprises, collectivités. Mais le rôle du politique est de créer les conditions nécessaires à la transformation. Il doit faciliter et non se contenter de contraindre. Aujourd’hui, dans ce domaine notre ville est davantage dans l’affichage, la communication sur de simples intentions plutôt que dans l’action et les réalisations.