Projet Inspire à L’Oradou, une politique paradoxale qui inquiète les riverains

Les élus de l’opposition se sont rendus sur le terrain à la rencontre des riverains et commerçants du quartier de l’Oradou. Face à une politique qui cumule construction d’immeubles et réduction de la circulation et des stationnements pour les voitures, les habitants se heurtent au mépris d’Olivier Bianchi qui n’a toujours pas daigné se rendre sur place comme il l’avait promis.

Des riverains méprisés et mis devant le fait accompli

Très inquiets pour le devenir de leur quartier, les habitants ne se sentent pas pris en compte. En ayant participé aux différentes réunions d’Inspire, ils sont profondément choqués par une méthode de concertation unilatérale.

« Personne n’est au courant de ce qu’il va se passer, aucun plan ne nous a été présenté et nos remarques faites pendant les réunions ne sont pas prises en compte. On voit bien que l’on agace le Maire de Clermont-Ferrand qui cherche à nous décrire comme des citoyens égoïstes et irresponsables. »

Olivier Bianchi avait pris l’engagement en Juin de se rendre sur place pour échanger avec les habitants et les commerçants. Ces derniers attendent toujours de ses nouvelles. Au delà de la concertation, les riverains sont surtout consternés par l’aspect paradoxal de la politique du Maire de Clermont-Ferrand.

Plus de densité urbaine mais moins de places pour les voitures ?

 Partout dans Clermont-Ferrand et ailleurs se construisent de nouveaux immeubles. Le quartier de l’Oradou n’échappe pas à la règle : des immeubles sont actuellement en construction et prévoient 275 logements pour seulement 120 places de parking.

 « Ils augmentent la densité urbaine mais plus celle-ci sera importante, plus il y aura de voitures ! Ce secteur fréquenté par 25 000 voitures par jour est déjà surchargé par l’afflux de nouveaux arrivants. Entre les travaux et les conséquences du projet Inspire, les stationnements et la circulation deviendront chaotiques. »

Les riverains doivent déjà subir une atmosphère délétaire avec le manque de stationnement actuel, quelle sera la situation lorsque les nouveaux arrivants circuleront avec leur voitures ?

Les commerçants : un dommage collatéral acceptable ?

Les élus ont ensuite rencontré des commerçants de la rue de l’Oradou pour échanger avec eux au sujet du devenir de leur quartier. La seule boulangerie du quartier de l’Oradou ne survivra pas au départ à la retraite de son boulanger,  présent depuis 28 ans sur cette rue puisqu’aucun n’acheteur n’a pu finaliser la reprise de celle-ci.

« Les commerces ferment et le quartier change, avec les bouchons actuels aux heures de pointes et le manque de places de stationnement, nos clients choisissent d’acheter ailleurs en périphérie de la ville. Le commerce de proximité est en grand danger. »

La nouvelle organisation de la circulation prévue actuellement par le projet Inspire rendra impossible la traversée de la rue d’une traite en voiture. Les voitures devront circuler via les rues annexes qui risquent d’être encore plus engrangées.

Les élus ont ensuite échangé avec les gérants d’une pharmacie et d’un cabinet infirmier. Pour eux, celà ne fait aucun doute, le projet Inspire se réalisera, mais ils craignent surtout les travaux nécessaires à sa mise en place.

« On nous parle de 2 à 3 ans de pénibilité, c’est hélas suffisant pour que la population perde ses habitudes. Le quartier est déjà un désert médical et le projet ne facilitera pas les déplacements des médecins et infirmiers qui ont besoin de leur voiture pour effectuer les visites médicales à domicile ».